Chapitre II : Général
Simple et relativement frugale, l'alimentation Mnibétaine fait cependant la part belle aux épices et condiments. Et si le piment est rarement utilisé, coriandre, gingembre, cardamome, cumin, girofle et cannelle entrent dans la composition de nombreux mets.
Tsampa, fromage de yack (ou "Chura"), viande de yack et de mouton et thé au beurre sont, quant à eux, les aliments les plus courants.
Préparé à base de qingke, une variété d'orge de montagne, le tsampa est le plat traditionnel du Mnibet.
L'orge est successivement grillée puis broyée. On ajoute à cette farine d'orge du lait et du beurre de yack pour obtenir une sorte de pâte que l'on roule en boulettes et que l'on déguste accompagnée de thé au beurre, le djia tu.
La viande est généralement consommée sous forme de ragoût. Mêlée à des pâtes fraîches et bien cuite, elle apporte toute sa saveur à la thupka, potage très populaire dans tout le pays.
Le tsel est un ragoût de légumes fort prisé et les célèbres momos, délicieux raviolis fourrés à la viande ou aux légumes, se servent indifféremment cuits à la vapeur ou frits. Ils sont désignés, dans ce cas, sous le terme de beignets Mnibétains.
Frites elles aussi, les khouras sont de petites galettes farcies de viande ou de légumes, leur nom change selon les régions mais la recette reste sensiblement identique.
Nous ne saurions terminer cette énumération sans mentionner la célèbre soupe de pommes de terre et l'incontournable tchang, bière d'orge très appréciée qui accompagne fréquemment le repas Mnibétain.
La cuisine n'est pas, pour le tiers états du moins, une affaires de femmes, ce sont les hommes qui préparent à manger, et même le thé; en effet l'art culinaire est primordial pour le bien vivre, physique et spirituel. En revanche, chez la noblesse, ce sont les domestiques, uniquement femmes, ayant appris toutes leurs recettes dans les bozudzongs.