Hommages à l'Ougyorka, et départ pour le Bhantou

Ce douzième jour de Jivan, première journée du deuil national déclaré par le Temple Bouddhinste, les mnibétains les plus pieux se recueillaient dans leurs chaumières tandis des cérémonies d'hommage à l'Ougyorka du Temple Bhantous furent organisées dans les lieux de culte du Royaume. La cérémonie la plus importante fut bien entendu organisée au Grand Temple Nyima, sur la place au bas de la colline du Grand Temple, où se mêlaient les chants religieux et prières collectives des bozus et maîtres vêtus de robes funéraires. Comme le veut l'esprit bouddhinste, aucune tristesse ne fut affichée, et c'est au contraire de la joie qui était présente. La joie pour l'Ougyorka qui acheva une partie de son cycle par la mort, pour mieux renaître et se réincarner, se rapprochant de l'Eveil.

Le Namdak présida une bonne partie de la cérémonie, qui devait durer toute la journée, puis laissa le soin de la suite des hommages et de la direction du Temple Bouddhinste aux Grands Maîtres du Conclave, pour quelques jours, car il parti pour le Royaume du Bhantou où il accompagnera dans ses dernières heures le corps de l'Ougyorka. C'est une immense caravane qui parti d'Ajita en direction du Bhantou, par la récente route de la porte de Rusham.

On racontait également que les jours de deuil furent respectées, ou tout du moins le seront, dans tout le monde bouddhinste, de la noordzeeland au Litzebourg, en passant par le Conivao.

A la caravane du Temple vint s'ajouter celle du Grand Maître de Daksha, qui tenait également à participer à l'Ultime Honneur qui sera fait à l'Ougyorka. La route sera longue jusqu'au Bhantou, probablement dangereuse lorsqu'il faudra traverser le Canton de Rusham, et c'est pourquoi l'on pouvait voir nombre de cavaliers entourant les caravanes de yacks : des bozus-policiers, et leurs longs batons, mais surtout des soldats royaux armés de mousquets, bien plus efficaces dans de tels conditions, dépêchés par Sa Majesté pour assurer la protection du Namdak, dont les religieux ne peuvent s'armer de telle façon.

Probablement trop pauvres pour se permettre de ne pas travailler, nombre de petites gens ne respectèrent pas l'Ordonnance du Temple. Pas totalement du moins car, ferveur oblige, ils passaient pour beaucoup une bonne partie de leur nuit à prier, ce qui était trés éprouvant.

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