Rénovations

Sur ordre de Sa Majesté, l'administration de la CRT entreprit de commencer des travaux visant à rénover toutes les routes reliant les Capitales Cantonales entre elles, soit prés d'un millier de kilomètres, en remplaçant la terre battue par des pierres taillées. Les travaux commenceront sous peu à partir de la capitale Ajita, vers les trois autres capitales. La CRT embauchera des travailleurs vivant à proximité des routes.

D'aprés la CRT, le projet durera deux mois, coûtera quinze millions de yuons au Trésor Royal et fera travailler vingt mille ouvriers, sur l'ensemble des travaux et du Royaume.

La tâche était ardue pour les deux cents ouvriers qui se relayaient sur les chantiers des trois grands axes routiers reliant la capitale nationale aux trois capitales cantonales. Travaillant onze heures par jour dans des conditions climatiques souvent rudes en cette fin d'hiver, les ouvriers méritaient bien leurs 150 yuons quotidiens, un vrai pactole pour ces paysans pauvres reconvertis dans les travaux publics.

Depuis le début des travaux, c'était désormais prés de 120 kilomètres d'achevés, mais ces premiers kilomètres étaient les plus faciles dans les grandes plaines de Ndhi, car bientôt le travail se fera dans les montagnes, parfois à plus de 4 000 ètres d'altitude, voir même 5 000 sur la route en direction du Canton d Kanakpriya.

Sans encombres et toujours au même rythme jusque là, 280 kilomètres dispersés sur les trois routes principales étaient achevés. Sur la route en direction de Gîna, la tâche devenait ardue, rendue bien plus difficile par les premières montagnes, que la route évitait en un grand détour. Des groupes de soldats à pieds faisaient des rondes jour et nuit afin de vérifier le travail des ouvriers.

Les campements temporaires, faits de grandes tentes, des travailleurs se déplaçaient au fur et à mesure que les travaux de rénovation s'éloignaient, évitant ainsi une perte de temps inutile. La crainte, selon les endroits, d'une attaque nocturne de khampas et d'une tempête de neige était dans tous les esprits, mais ces pensées disparaissaient une fois la pioche en main.